‘Hanouka Book Club

23 novembre 2021

En cette fête des lumières qu’est ‘Hanouka, découvrez les conseils lecture du rabbin Yann Boissière: 12 livres à offrir ou se faire offrir, sans modération !

“Je ne sais pas s’ils ont changé ma vie (enfin, certains, si), ni s’ils constituent une « bibliothèque idéale ». Tout ce que je peux dire, c’est qu’ils ont une place particulière dans mon coeur.”

Rabbin Yann Boissière

 

Maïmonide, Le guide des Egarés. (Editions Verdier)
C’est simple : le plus grand livre de pensée juive de tous les temps

Moshe Halbertal, Le peuple du livre. Canon, sens et autorité. (In Press)
L’érudition actuelle à son meilleur niveau, couplé à la joie intellectuelle de « l’angle nouveau » (on referme le livre en se disant « je ne pensais pas qu’il était possible de parler de la tradition de cette manière »).

Isaiah Berlin, La Liberté et ses traîtres. (Rivages poche)
« Le génie, disait Hölderlin, est de rendre simples les choses compliqués ; et si possibles, les choses simples encore plus simples ». On y est…

Tehilim (le Livre des Psaumes).
Ce sentiment de vérité absolue qui vous saute au visage à la lecture de n’importe quel verset. Et cette impression que je n’ai toujours pas vraiment commencé à le lire, que cela ne sera possible que lorsque viendra un minimum de sagesse…

Hannah Arendt, La Crise de la culture.(Folio)
Quelle intelligence, quel brio, quel pertinence ! L’expression souvent galvaudée « un livre qui aide à penser » est ici totalement juste.

Léon Askénazi, La Parole et L’écrit. Penser la tradition juive aujourd’hui.(Albin Michel)
On se trouve ici face à un maître : non seulement quelqu’un qui vous apprend quelque chose, mais une source, qui coule vers vous, et vous rafraîchit.

Yeshayahou Leibowitz, La Foi de Maïmonide.(Persée)
Tranchant et intelligent comme du Leibowitz en général. Un livre qui vous force à vous simplifier.

Gerschom Scholem, La Kabbale et sa symbolique.(Petite Bibliothèque Payot)
Quelqu’un disait de lui « il n’a pas seulement créé des disciples, il a créé une discipline ». C’est cela : une érudition immense, et la découverte d’un territoire inconnu.

Adin Steinsalz, La Rose aux treize pétales. Introduction à la Cabbale et au judaïsme.(Albin Michel)
La pensée coule de source. Fraîche, limpide, profonde. Probablement un des livres où le rapport « profondeur de vue – simplicité » est inégalé…

Leo Strauss, Pourquoi nous restons juifs.(Gallimard)
Au-delà des analyses souvent impitoyables de notre modernité, je referme souvent les livres de Strauss avec une sorte de joie, vaguement rassuré : « ah, la dignité humaine perdurera, tant qu’il y aura des penseurs capables de cette lucidité » ! Le genre de livres que je classerais volontiers dans la catégorie « indispensable ».

La Bible.
Un succès d’édition, non ?

Le Talmud.
Le Talmud, c’est un peu « rue des boutiques obscures ». La « ville talmudique » est tellement vaste, intriquée et compliquée, qu’on a toujours l’impression de la parcourir pour la première fois. Et il reste tellement de quartiers inconnus…