Ep2 – Journal de bord jeunesse : Retour d’Israël

30 mai 2024

De retour d’Israël, Paul Bendavid, responsable du mouvement jeunesse de JEM Rimonim, raconte son séjour en Israël avec le FSJU Volunteer et Israël Expérience. Découvrez l’épisode 2 de son « Journal de Bord » !

Mardi 21 mai

La nuit, courte et chaude, ne nous permit de dormir que quelques heures. Au réveil, nous fûmes surpris par l’humidité de l’atmosphère. À peine habillés, nous eûmes la sensation d’être déjà sales. Cette drôle de sensation n’est pas seulement due à l’air tel-avivien, nous n’ignorons pas les mécanismes psychologiques qui peuvent se jouer dans de telles situations. Le groupe se retrouve au moadon pour boire un café ou manger un peu. Nous discutons de la journée à venir : certains semblent fatigués, d’autres motivés. Nous allons finalement attendre de longues minutes à l’intérieur du moadon, puis sur le trottoir, notre bus qui, après des quiproquos, finit par arriver. C’est vers l’association EransAngel que nous nous dirigeons. Le madrih nous donne quelques éléments sur notre mission sans en savoir beaucoup plus : nous allons faire du colisage pour des familles déplacées par la guerre et dans le besoin. Pour nous, ce genre d’action est très important, nous avons le nom et le prénom des personnes à aider et, par notre bénévolat, nous aidons concrètement des familles. L’arrivée à EransAngel fut l’occasion pour nous de rencontrer Debora Dahan, directrice adjointe du Département Jeunesse du FSJU et responsable de FSJU Volunteer. L’association siège dans un immense parking, des espaces sont dédiés aux vêtements, d’autres à la nourriture, ou aux produits d’hygiène. 

Le déroulement de la matinée fût étrangement désorganisé. Les responsables de l’association n’avaient pas prévu un groupe de bénévoles importants. Après quelques discussions nous finîmes par nous mettre en petit groupe et ils nous donnèrent une feuille sur laquelle était sur conscrit les éléments à collecter pour une famille. Le papier était écrit en hébreu sans plus d’indication que le nombre de membres de la famille, et les besoins. Pour la nourriture les quantités n’étaient pas indiquées, pour les vêtements les goûts non plus. Tamara et moi, devions remplir un cadi de vêtements pour une famille religieuse. Nous nous étions réparti les tâches, Tamara cherchait les chaussures quant à moi, j’étais plongés la tête dans les robes et les jupes longues. Soudain, surgit derrière les rayons une bénévole de l’association, Iris qui s’est donné pour mission de nous aider. Avec Tamara, elles ont écumé chacune des rangées de jouets, de tissus, de sous-vêtements. Après une heure, le cadi était plein. Nous n’avions plus qu’à mettre dans des cartons pour la famille l’ensemble des choses collectées. La matinée passée dans ce parking nous a fait prendre conscience de l’importance de la solidarité pour que la société israélienne puisse perdurer. 

À notre arrivée en car, John, notre madrih, nous informe que nous avons le reste de l’après-midi de libre. Nous sommes libres de rencontrer des Israéliens, de découvrir de nouveaux quartiers de Tel-Aviv, et de ressentir le pouls de cette société. Tamara, Sarah et moi décidons de sortir pour profiter de cette opportunité. Après avoir dégusté une salade dans un restaurant en bord de plage, nous nous installons sur le sable. Nous observons des familles qui posent devant un photographe pour annoncer une coupe de cheveux, une bar ou bat mitsvah, ou encore un mariage. 

Nous terminons la journée avec Oren dans un restaurant perse. Perplexes, nous partageons mutuellement notre sentiment d’impuissance et d’inutilité face aux défis rencontrés. Cependant, nous exprimons également notre profonde admiration pour la résilience de la société israélienne. 

“Malgré la guerre contre le terrorisme islamique, elle continue de vivre ! Vivre malgré la guerre... ”