Roch Hachana

Fête

Du lundi 22 septembre à 19h30
au Mercredi 24 Septembre 2025 à 20h32

De la Torah écrite à la Torah orale

Selon la Torah, le 1e jour de l’année est le 1e nissan, mois de la sortie d’Egypte et de la naissance du âm Israël, reléguant le « jour de la sonnerie » (yom térouâ) au 1e jour du 7e  mois. Au retour de l’exil de Babylone, le calendrier fut repensé, et le 1e jour du 7e mois devint le Roch Hachana « Tête de l’Année ». Roch Hachana tombe toujours au début de l’automne (septembre octobre). Dès lors les sonneries du shofar (corne de bélier) marquent le début de l’année religieuse et la fin du cycle agricole. A cette occasion nous nous souhaitons chana tova « bonne année ».

Les grands thèmes de Roch Hachana

Pour les sages d’Israël, ce Roch Hachana évoque plusieurs grands thèmes de la foi d’Israël : 1. La création de l’Humain (masculin et féminin) signifiant que l’humanité, dans ses différences, est précieuse aux yeux de Dieu. 2. La création de l’Humain (masculin et féminin) implique le jugement des créatures (individuellement et collectivement) sur leur manière d’avoir parachevé le monde selon la volonté divine (tikoun ôlam), on parle alors de yom hadin « jour du jugement ». Ce jugement, qui n’est pas condamnation, souligne la responsabilité individuelle dans le choix de faire le bien ou le mal   3. Les sonneries de Roch Hachana inaugurent la période des 10 jours de repentir (téchouva), c.à.d. d’une introspection en vue de s’améliorer moralement, ces 10 jours particuliers culmineront avec le jour de Kippour. Ici le shofar nous réveille de nos torpeurs liées aux nécessités et aux soucis du quotidien.  4. Ces sonneries évoquent aussi l’épisode de la ligature d’Isaac (âkédat Yitzhak), quand Dieu refusa le sacrifice humain contre un bélier, soulignant la valeur inestimable de la vie humaine sur terre.

Les coutumes de Roch Hachana

En plus de cette mitsva (commandement) des sonneries (sonnées le 1e et le 2e tichri en Israël et en diaspora), les sages ont proposé un seder  durant les deux soirées solennelles. Ainsi après la récitation du Kiddouch (sanctification du jour), nous consommons des mets soit doux (pomme dans le miel, datte, etc.) pour se souhaiter une année douce, soit des aliments qui se caractérisent par leur nombre (graines de grenade ou de sésame) pour nous inviter à multiplier les mitsvoth et les bonnes actions.

Dans beaucoup de communautés on se rend près d’une source d’eau l’après-midi du 1e jour pour symboliquement jeter ses péchés dans la mer (tachlikh). Bien sûr, il ne s’agit pas d’une conduite magique mais d’exprimer concrètement sa volonté de s’améliorer moralement et spirituellement.

La liturgie de Roch Hachana

Roch Hachana baigne dans une atmosphère joyeuse, teintée par une liturgie qui élève le cœur vers le Ciel. C’est au cours de la prière du matin, lors du moussaf, que 100 sonneries seront entendues par les fidèles. La prière Avinou Malkénou « notre Père notre Roi » traduit toute la foi d’Israël qui s’en remet totalement aux décisions divines dans l’espérance d’une année de santé, de réussite et de paix. De célèbres chanteurs ont repris ce poème, comme Barbara Streisand.