Le compte du Omer

Fête

Lag ba-Omer Mardi 9 Mai 2023

Qu'est ce que le compte du Omer ?

Au temps du Temple de Jérusalem, le lendemain du premier jour de Pessa’h, le grand prêtre, Cohen Gadol, apporta en offrande une mesure d’orge grillée. Dans la Bible, il existe plusieurs unités de mesure. Ainsi, la « coudée » et le « pied » étaient deux unités de mesure de longueurs ! Le « omer », une unité de mesure de la masse des céréales. Aujourd’hui, on compte les jours du Omer…séfirat ha-Omer. Le compte du Omer, est une mitsva, un commandement de la Torah.
Dieu a commandé au peuple de commencer à compter le Omer dès le second soir de Pessa’h. Jour après jour, nous comptons, de façon progressive, les quarante-neuf jours qui nous séparent de la fête de Chavouot célébrant le don de la Torah au Mont Sinaï. Le compte a lieu le soir, puisque dans le calendrier juif, la journée débute à la tombée de la nuit.
Cette progression a fait des jours du Omer, dès l’origine, une période pour une spiritualité particulière, un temps de joie vers une libération.

La signification du compte du Omer

L’omer est une ancienne mesure biblique du volume des tiges de céréales non battues. Le dimanche suivant le début de la récolte d’orge de chaque agriculteur, une gerbe d’orge de chaque ferme était agitée par un prêtre dans le Temple de Jérusalem, signalant l’autorisation de consommer du chadash (grains de la nouvelle récolte).

Plus tard, la tradition a évolué pour devenir une offrande faite au temple de Jérusalem. Cette offrande avait lieu « le lendemain du jour de repos », soit comme le jour suivant le Shabbat pendant la Pâque. Le 50e jour après le début du décompte, correspondant à la fête de Shavuot, deux pains de blé étaient offerts dans le Temple pour signaler la fin de la récolte du blé ou le début réinterprété de la récolte du blé.

En accord avec les thèmes de la croissance spirituelle et du développement du caractère durant cette période, la littérature rabbinique compare le processus de croissance aux deux types de céréales offertes à chaque pôle de la période de comptage.

Le compte du Omer dans les sources juives

Les origines du décompte de l' »omer » proviennent des passages de la Torah sur les offrandes pour le début et la fin de la récolte des céréales, le 50e jour marquant la fin officielle avec un grand festin. La Torah elle-même, dans le Lévitique 23:15-16 et le Deutéronome 16:9-12, stipule que c’est un commandement de compter sept semaines complètes à partir du début de la récolte des céréales jusqu’à la fête de Shavuot le cinquantième jour.

Certaines sources rabbiniques ultérieures associent le décompte de l’omer à l’expérience des Israélites dans le désert. Selon ces sources, au moment de l’Exode, Moïse a annoncé que 50 jours plus tard, ils célébreraient une cérémonie religieuse au mont Sinaï. La population était si enthousiaste qu’elle comptait les jours jusqu’à ce que la cérémonie ait lieu. Plus tard (selon les sources), lorsque le Temple a été détruit et que l’offrande de l’omer a cessé, les rabbins ont institué le comptage de l’omer en souvenir du comptage jusqu’au Sinaï.

Cependant, l’obligation d’observance du compte de l’Omer est un sujet de controverse. Alors que le Rambam (Maïmonide) suggère que cette obligation est toujours biblique, la plupart des autres commentaires supposent qu’elle est d’origine rabbinique à l’époque moderne.

Observance du compte de l'Omer

Dès qu’il fait définitivement nuit, celui qui compte le Omer récite une bénédiction. Ensuite, il ou elle énonce le compte du Omer en termes de nombre total de jours, de semaines et de jours. Le Omer peut être compté dans n’importe quelle langue, mais il faut comprendre ce que l’on dit.

Lag BaOmer, le trente-troisième jour du décompte du Omer, est considéré comme le jour où la peste a été levée; ce jour-là, toutes les règles du deuil sont donc levées.