Chavouot

Fête

Du Dimanche 1er Juin à 21h27 au Lundi 2 Juin à 22h52

De la Torah écrite à la Torah orale

La fête de Chavouot « Semaines » se nomme ainsi car elle tombe 7 semaines après Pessa’h (le 6 sivan), et en constitue en quelque sorte l’aboutissement. Un peuple ne peut être libéré s’il n’a pas une loi pour le guider. On ne peut naître sans éducation. Cette loi s’exprimera d’abord dans le Décalogue, puis dans l’ensemble des mitsvot de la Torah. C’est pourquoi dans la prière nous disons que Chavouot est « le temps du don de notre Torah ».

Ce n’est pas la Torah écrite, mais la tradition rabbinique qui, par exégèse, met en relation la date du 6 sivan et le don de la Torah, mais depuis les temps antiques cette corrélation était bien établie.

Selon la Torah, Chavouot est la fête des prémices du blé (fête de la moisson) et à cette occasion l’on offrait sur l’autel du Temple 2 miches de pains réalisés avec cette farine. Tous ces actes de dépossessions expriment autant de gestes de gratitude envers le Créateur.

La signification de Chavouot

La correspondance entre la moisson du blé et le don de la Torah est ainsi expliquée par nos sages : le corps à besoin de blé et l’âme de la Torah, chaque partie de l’être a besoin de sa nourriture.

Le fait d’offrir deux pains de blé à Chavouot alors que le 2e jour de Pessa’h on offrait de l’orge brute est ainsi expliqué : A Pessa’h, les Hébreux sortis d’Egypte avaient été réduits au rang d’animaux à qui l’on donne le l’orge brute. Par le cheminement de la période de l’Ômer, nos ancêtres ont atteint leur humanité, symbolisée par la consommation du pain de blé.

Le mot Chavouot « Semaines » évoque Chavouâ « Serment », car le don de la Torah ressemble à un serment mutuel entre Dieu et les enfants d’Israël. Le Midrach compare cette rencontre à un mariage : Dieu, le marié ; Israël, la mariée ; Moïse, l’officiant, les tables de la Loi, l’alliance, et pour la houppa (dais nuptial), Dieu retourna le mont Sinaï comme un toit.

Les règles de Chavouot

Contrairement à Pessa’h et Souccot, Chavouot ne se distingue, par un objet rituel particulier. Seule la liturgie d’un jour de fête (yom tov) caractérise cette solennité : âmida spéciale, Hallel, etc.

Le cœur de la prière (téfila) se traduit par la lecture des 10 Paroles à l’office de matin. Pour donner un caractère officiel à cette lecture, l’officiant chante sur un air plus solennel.

Les coutumes de Chavouot

C’est une tradition de demeurer éveillé toute la nuit en étudiant la Torah le premier soir de Chavouot, et de prier au petit-matin.

Nous lisons l’après-midi le rouleau de Ruth dont une partie du récit se déroule durant la moisson du blé. C’est une manière aussi de dire que la Torah est offerte aux enfants des nations, et Ruth représente un modèle d’intégration au peuple d’Israël, lorsqu’elle déclara à Naomi, sa belle-mère : « Ton peuple sera mon peuple, ton Dieu sera mon Dieu ».

Il est de coutume de consommer des aliments lactés car la Torah est comparée au lait nourrissant.