Le ciné-club du Catskills Comedy par Steve Krief

30 septembre 2021

Le 05 octobre 2021 au Social Bar, c’est la soirée de rentrée du nouveau tremplin d’humour le Castkills Comedy by JEM. Une festivité double où Judaïsme en Mouvement lance son Ciné Club. Au programme : rencontre avec les lauréats de 2021, blind test sur les comédies qui vous ont fait hurler de rire et rencontre avec les parrains et marraines de l’édition 2021. le journaliste Steve Krief co-animera la soirée avec Yaël Hirsch et vous parle de cette fête de rentrée. (interview réalisé par Toute la Culture)

En pleine crise sanitaire, vous avez réussi à créer un tremplin d’humour, le Catskills Comedy by JEM. Qu’avez-vous pu réaliser cette année où les scènes étaient fermées?

Nous avons pu prouver que l’humour a triomphé, une fois de plus, des adversités, en créant quelque chose de nouveau en plein Coronavirus. Les talents se sont révélés sur la toile toute la saison, mais nous avons réussi à organiser une vraie soirée de stand-up où les dix finalistes ont joué devant le jury à l’orée de l’été. Tout au long de cette première saison, nous avons touché des sujets pas évidents avec notre tremplin, et aussi dans la série de 12 vidéos sur l’humour juif que nous avons réalisées avec akadem. Nous avons pu rire sur des thèmes comme la sexualité, le genre ou même l’humour lui-même. Le Catskills by JEM propose de l’humour juif et non des juifs humoristes, avec la volonté de titiller tous les sujets et avec cette caractéristique à la fois propre et universelle qui est de se réveiller en colère et de le partager. C’était une belle aventure, avec un final, où nous avons retrouvé sur scène différentes versions de l’humour juif, qui est incarné pour le grand public aussi bien par Woody Allen que Mel Brooks, Lenny Bruce, Sarah Silverman ou Adam Sandler. Pas mal de défis ont été relevés d’une très jolie manière par cette première saison du Catskills…

L’évènement de la rentrée marque aussi la lancement du Ciné Club JEM. La scène et l’écran, quand on parle d’humour, sont-ils deux écoles très différentes?

Absolument. De nombreuses références de l’humour juif, notamment aux Etats-Unis, ont d’abord commencé sur scène avant de trouver un succès populaire au cinéma. L’humour, c’est vraiment d’abord la scène. L’humoriste Chris Rock rapportait cette anecdote à propos de Jerry Seinfeld : le héros du célèbre show télévisé lui a dit que c’est seulement après un one man show génial qu’on lui avait annoncé la suite : « Tu vas trouver un kit avec plein de propositions dont des rôles au cinéma ». Aux Etats-Unis, c’est une vraie école de savoir faire rire. C’est seulement quand on y parvient sur scène qu’après on y arrive à l’écran. Mais souvent, cela ne fonctionne pas dans le sens contraire. Certains tentent d’arriver à la scène par d’autres voies et pour eux c’est beaucoup plus dur. Aussi, ce n’est pas le même défi : au cinéma, on peut toujours reprendre la prise, sur scène, il faut convaincre un public parfois arrivé là un peu par hasard.

Néanmoins, les films permettent de se repasser nos scènes préférées. Quelles comédies regardez-vous quand vous avez un coup de blues pour retrouver le rire?

Des films de réalisateurs qui m’ont étonné. Claude Lelouch vient de présenter son dernier film L’amour c’est mieux que la vie au Festival du Film américain de Deauville et on l’attend prochainement sur nos écrans, c’est un réalisateur admiré par la critique et  qui a su faire à la fois des films très drôles, mais aussi très tendres et très tristes. L’aventure, c’est l’aventure est un film que je peux voir et revoir… De même dernièrement, on a beaucoup pensé à Jean-Paul Belmondo, qui vient de nous quitter. C’est le héros dans Le Magnifique, Le Professionnel,  une révélation cinéphile dans A bout de souffle, mais c’est aussi le héros de l’As des as de Gérard Oury, où il sait nous faire rire. Il y a deux grandes scènes qui marchent pour moi à chaque fois : celles des livres interdits et de la scène de bataille dans la librairie et dans le nid d’aigle d’Hitler, quand la musique juive fait bataille avec le folklore bavarois. Oury joue avec génie de l’humour juif sur des sujets très difficiles, c’est tout ce talent là.

Un film récent qui vous a fait beaucoup rire et que vous recommandez ?

Mon feel good movie du moment est une petite perle israélienne de 2014 : Cupcakes d’Eytan Fox. Un réalisateur plus connu pour ses films dits « sérieux », abordant les questions géopolitiques et sociales comme l’évolution de la perception de la sexualité. Pourtant, il a réalisé une des meilleures comédies israéliennes. L’histoire d’une bande d’amis qui improvisent une chanson pour réconforter une femme quittée par son mari. Et la chanson finit par représenter Israël dans une sorte d’Eurovision se déroulant à Paris. Un bel hommage à notre capitale d’ailleurs, ainsi qu’un rôle poétique et drôle pour Edouard Baer…

Qu’attendez-vous de cette joyeuse soirée du 05 octobre?

Le plaisir d’enfin se retrouver dans cette nouvelle année « castkillsienne », avec à la foi de nouveaux défis, et un feedback sur ce qui a été fait l’année dernière. C’est aussi l’occasion de présenter les lauréats, de faire le point sur ce qu’on a envie de faire cette année, de vous présenter les parrains qui vont essayer de vous surprendre cette soirée-là. C’est surtout l’occasion de jouer et rire ensemble avec un quiz de cinéma qui va nous permettre de vire revivre des scènes qui nous ont beaucoup fait rire !

 

Pour réserver vos places pour le 05 octobre, c’est ici.
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