Le compte du Omer
FêteLag ba’Omer : Vendredi 16 mai 2025
De la Torah écrite à la Torah orale
Au temps du Temple de Jérusalem, le lendemain du premier jour de Pessa’h, le grand prêtre, apportait en offrande une mesure d’orge grillée. Cette mesure ce nomme Ômer ; ce nom servira à définir la période entre Pessa’h et Chavouot, entre la libération et le don de la Torah.
La Torah demande, en plus de l’offrande des prémices de l’orge, de compter les jours et les semaines qui séparent les deux solennités, c’est ce que nous continuons de faire à la fin de la prière du soir. Ainsi depuis le 2e soir de Pessa’h nous comptons « aujourd’hui 1e jour de l’Ômer », puis lorsqu’on arrive à la semaine nous comptons « aujourd’hui 7e jour de l’Ômer soit 1 semaine » et ainsi de suite jusqu’au 49e jour soit 7 semaines.
L’Ômer dans les sources juives
Le Midrach explique cette supputation comme une préparation à recevoir joyeusement la Torah, en reliant la libération matérielle de la libération spirituelle.
Les kabbalistes définissent chaque jour de l’Ômer comme une étape dans l’ascension des valeurs de l’arbre des sephirot. En comptant l’Ômer nous quittons notre Egypte intérieure et nous montons vers la lumière de Dieu.
Cette période, qui aurait être heureuse, a été entachée par les morts des élèves de Rabbi Akiba un grand maître du début du 2e siècle mort en martyr sous le pouvoir romain. Bien que le Talmud parle d’une épidémie qui toucha ses 24 000 disciples « car ils ne se respectaient pas l’un l’autre », il est probable qu’ils soient morts lors de la révolte de Bar Kokhba (133 à 135) qui mit fin à l’existence politique de la Judée. Vespasien baptisa alors notre pays ancestral « Syrie – Palestine ».
L’épidémie cessa le 33e jour de l’Ômer, c’est la raison pour laquelle, il est coutume de ne pas se marier pendant les 33 premiers jours de cette période.