Pourim
FêteJeûne d’Esther le Jeudi 13 Mars,
fête de Pourim Vendredi 14 Mars 2024
Origine de Pourim
Pourim est un mot perse ancien qui signifie (tirage aux) « sorts ». Ce nom est lié à l’histoire d’Esther. Cette histoire se déroule dans l’Empire Perse au 5e siècle avant notre ère. Le roi Assuérus, cherchant une nouvelle reine, s’éprend d’Esther, nièce de Mardochée, une jeune exilée du royaume judéen (après la destruction du 1e temple en -586). Son oncle Mardochée, et père adoptif, lui recommande de ne pas dévoiler son identité juive (elle s’appelait Hadassa de son hébraïque), ce qu’elle fera. Mardochée refusant de se prosterner devant l’orgueilleux conseiller du roi, Haman, ce dernier décide une solution finale contre tout le peuple juif se trouvant dans les 127 provinces royales. Il décide de tirer aux sorts la date de cette extermination. Grâce au courage d’Esther qui risque sa vie pour son peuple, le projet d’Haman se retournera contre lui. Le jour de deuil devient un jour de joie pour Israël, soit le 14 adar.
Signification de Pourim
Si Hanouka souligne le danger d’une disparition spirituelle de la Torah et donc du peuple juif, Pourim rappelle les dangers de l’extermination d’un peuple livré aux nations, sans le moindre moyen de se défendre. Dans le rouleau d’Esther, le nom divin n’est pas mentionné une seule fois, sans doute volontairement, pour souligner ce temps de l’exil qui est le temps du voilement de Dieu. Bien que le nom Esther renvoie à la déesse Ishtar (c’est pourquoi on ne pouvait soupçonner sa judéité), les sages y ont vu l’idée de voilement (qui donne en français « mystère »), ce voilement de Dieu qui se cache dans l’Histoire (homophonie d’Esther).
Esther, comme d’autres femmes de la Bible, symbolise le courage de la survie d’Israël dans les moments les plus difficiles, d’hier et d’aujourd’hui.
Les rabbins y ont vu un message si important qu’ils ont institué cette fête pour les générations futures.
Règles et coutumes de Pourim
Le traité talmudique Meguila, consacré à Pourim nous présente les quatre mitsvot de cette fête :
- Écouter la Meguila (rouleau) d’Esther, le soir et le lendemain. Les enfants (et les adultes) viennent souvent déguisés et agitent une crécelle en entendant le nom d’Haman. Ce déguisement évoque aussi le fait qu’Esther à cacher son identité juive avant faire tomber le masque à la fin du récit.
- Envoyer des cadeaux alimentaires à des amis
- Faire des dons aux pauvres juifs ou non-juifs
- Faire un repas de fête, généralement l’après-midi.
Pourim étant d’institution rabbinique, le travail y est licite.
Les communautés organisent, soit le jour même soit le dimanche précédent, une fête de Pourim avec jeux, concours de déguisements et repas festifs (dont les gâteaux nommés « oreilles d’Haman »).
Ajoutons que pour chaque fête biblique ou rabbinique, la Tradition insiste sur la participation des enfants.