Guerre en Arménie: Ne restons pas silencieux
Nous allons lire ce Chabbat la parachat Noa’h et selon les traditions juive et arménienne, l’Arche de Noé aurait échouée sur le mont Ararat (situé aujourd’hui en Turquie, auparavant en Arménie occidentale).
Comment ne pas penser en ce moment au génocide du peuple arménien en 1915 – près d’un million et demi de morts – et au récent bombardement d’une douzaine de villes d’Arménie par l’Azerbaïdjan le 13 septembre 2022, passé bien inaperçu dans le brouhaha de l’invasion de l’Ukraine par la Russie ? Comment ne pas suffoquer à l’idée que la communauté internationale se lave les mains de ces nouveaux massacres, de ces viols, de ces assassinats ?
Les arméniens, frères si proches, ont besoin qu’on les soutienne, et Sylvain Tesson doit savoir qu’il n’est pas seul.
Nous faisons nôtres ces paroles d’Elie Wiesel, dans son discours de remise du prix Nobel de la Paix le 10 décembre 1986:
« J’ai juré de ne jamais me taire quand des êtres humains endurent la souffrance et l’humiliation, où que ce soit. Nous devons toujours prendre parti. La neutralité aide l’oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage le persécuteur, jamais le persécuté. »
Il nous faut briser le silence à notre tour et que chacun fasse savoir ce qui se passe en Arménie. Puisse la prochaine rencontre en Russie entre les présidents arméniens et azerbaïdjanais porter ses fruits.
Jean-François Bensahel et Gad Weil
Co-Présidents de Judaïsme En Mouvement