Chema, JEM le mag, n°4

Ce numéro de Chema, intitulé « Vision et visionnaires », met en avant le temps long. Et qui mieux que le peuple juif peut en parler, ayant conservé son identité depuis des siècles, voire des millénaires, alors que d’autres peuples ou religions disparaissaient.

Pour développer ce sujet, nous sommes allés au-devant de personnes qui excellent dans des domaines très divers, comme les mathématiques, la médecine, l’architecture, l’histoire et autres thèmes de long terme, donc de vision.

Nous avons interviewé Cédric Villani, homme politique et mathématicien célèbre s’il en est, titulaire de la Médaille Fields, qui explique que la science mathématique augmente la vision de l’humanité en recherchant des correspondances invisibles tout en permettant d’envoyer des robots sur Mars (voir notre couverture), ce qui nous semblait jusque-là être une vision inaccessible. Ce sont aussi, plus proches de nos préoccupations quotidiennes, les mathématiques qui servent notamment à prévoir l’évolution de la pandémie du Covid 19.

Nous sommes également allés à la rencontre du Dr Roland Tubiana, chercheur spécialiste du virus du Sida à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière et engagé dans une ONG en Afrique, qui nous explique sa quête de traitement de cette maladie et pourquoi le virus du VIH est différent de celui de la Covid. Il nous dit aussi ses espoirs pour le futur.

Nous avons également interviewé l’architecte Jean Pistre qui nous décrit, outre ce que la numérisation a eu comme impact sur son métier, les changements prévisibles à long terme des bâtiments et des villes, qui devront intégrer des problématiques d’augmentation et de densification de la population, des questions sanitaires, environnementales, culturelles, etc.

Thibaut Tretout, historien, nous rappelle les fantasmes anciens soulevés par la planète Mars, enjeu plus récent de la guerre froide, et appelle de ses vœux qu’elle continue à inspirer les visionnaires.

Ce thème de « vision » nous interroge. Mais il ne doit pas nous faire oublier une actualité plus proche telle que la disparition volontaire du site Jewpop et le lancement de la plateforme WeRemember, la naissance d’une nouvelle revue juive européenne « K », les concerts de Sofia Falkovitch, seule cantor femme en France, la nuit de Chavouot préparée par notre administratrice Fabienne Sabban et nos 5 rabbins, dont l’invité central cette année sera l’économiste et écrivain François Rachline.

Myriam Ackermann-Sommer et Tali Trèves-Fitoussi, représentant le judaïsme orthodoxe moderne, mettent en exergue la place des femmes dans la religion et la nécessité du dialogue entre la croyance d’une voix unique et la polyphonie du brouhaha quotidien.

Le psychanalyste et psychologue Emmanuel Niddam, habitué de nos colonnes, nous expose le rêve de Joseph, entre la vision et la parole, entre la prophétie et l’expression d’un désir inconscient.

Nos administrateurs Lionel Errera, Marc Konczaty et notre directrice des programmes Nathalie Serfaty nous exposent les fondements et le fonctionnement du fonds de dotation Judaïsme en Mouvement.

Et, comme à chaque fois, vous trouverez bien d’autres rubriques dans ce magazine comme notre carnet culture, la revue des livres que nous avons aimés, dont celui de 3 de nos rabbins Delphine Horvilleur, Philippe Haddad et Yann Boissière, un tour du monde de l’actualité.

Et, bien sûr, un sujet concernant Pessa’h avec le face-à-face de 2 rabbins, Floriane Chinsky et Gabriel Farhi.

Nous espérons que vous apprécierez ce nouveau numéro de Chema, dont nous remercions chaleureusement les contributeurs, présentés plus haut ou non, et vous souhaitons de bonnes fêtes de Pessa’h, si possible en famille malgré la pandémie qui nous touche ou nous entoure … Bien amicalement

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