Hanouka

Fête

Du Mercredi 25 Décembre 2024 à 17h43 au Jeudi 2 Janvier 2025 à 17h48

Origine de Hanouka

Hanouka signifie « Inauguration », et rappelle la victoire du peuple judéen contre l’occupation grecque 2 siècle avant notre ère. En effet, après la conquête de la Judée par Alexandre le Grand le roi syro-grec Antiochus IV Épiphane, décide d’imposer le culte helléniste, en interdisant le culte juif. Sous l’impulsion d’un grand prêtre Matatiahou de la famille des Hasmonéens, et surtout de ses 5 fils dont Juda dit Maccabée (Martel), le petit peuple se révolte contre l’occupant et finit par libérer Jérusalem et son Temple. On décide alors d’allumer la ménora, le chandelier à 7 branches, avec de l’huile consacrée, mais toutes les huiles ont été souillées, sauf une fiole contenant suffisamment d’huile pour brûler 1 jour. Un miracle se produit et les flammes de la ménora brûlent 8 jours. C’est ainsi que le (2e)  Temple de Jérusalem fut ré-inauguré dont le nom de Hanouka. C’est en souvenir de ce miracle que nos maîtres ont instauré l’allumage de la  hanoukia durant 8 jours.

Les leçons de Hanouka

Cette fête d’institution rabbinique offre plusieurs leçons :
1) la permanence du message de la Torah contre ses détracteurs.
2) l’attachement profond qui lie le peuple d’Israël à sa Torah et à Jérusalem.
3) la dénonciation du fanatisme religieux qui veut imposer par la force ses dogmes.
4) la volonté du peuple juif de résister à sa destruction spirituelle contre ses ennemis. Hanouka constitue notre première fête d’indépendance nationale afin de continuer à porter le message de la Torah comparée à une lumière (Torah or).

Le livre des Maccabées (non canonisé dans la Bible hébraïque) nous apprend aussi le début de la martyrologie et affirme de manière claire la naissance de la foi en un monde meilleur après la mort. Ce que ni la Torah, ni les Prophètes n’avaient enseigné en leur temps.

Règles et coutumes de Hanouka

La fête de Hanouka tombe le 25 kislev et dure 8 jours.  D’institution rabbinique, cette fête n’est pas chômée. Durant les 8 jours, à la tombée de la nuit, en famille ou / et en communauté, nous allumons des bougies sur une hanoukia, chandelier à 9 branches, dont la 9e, placée en décalé par rapport aux autres parfaitement alignées, est nommée chamach « serviteur ».  Chaque soir, grâce à cette flamme nous allumons les autres : 1e soir : 1 bougie, 2e soir : 2 bougies,… 8e soir : 8 bougies. On place les bougies de droite à gauche mais on commencera chaque soir par la nouvelle venue (honneur à l’invitée).  Le vendredi soir on allumera la hanoukia avant les bougies du Chabbat, puisque l’allumage est interdit pendant le 7e jour.

Certains utilisent des mèches à la place des bougies en souvenir de la ménora du Temple.

Avant l’allumage on récite des bénédictions (consulter le livre de prière), puis l’on récite psaume 30 dont le titre est « psaume pour l’inauguration de la Maison (de Dieu), c.à.d. le Temple.

Durant la ½ heure qui suit l’allumage on restera près du chandelier, en entonnant des chants de hanouka (comme le célèbre Maoz Tsour) et en mangeant des beignets (soufganiot), car le miracle s’est réalisé par l’huile, pour maintenir les enfants près de la hanoukia, les parents les invitent à jouer à la toupie à 4 faces, dont les initiales hébraïques N.G.H.CH  signifient « un Grand Miracle Il y eut Là-bas ». En Israël la dernière lettre est P. « un Grand Miracle Il y eut Ici ». Il est coutume aussi de distribuer des cadeaux aux enfants pendant Hanouka.

Dans la prière quotidienne (âmida) et dans les bénédictions d’après le repas, nous ajoutons âl hanissim « pour les miracles » qui évoquent la victoire militaire miraculeuse d’un petit nombre contre des armées nombreuses.