Rituel du Tachlikh
Le rituel du tachlikh remonte au moins au 15e siècle. Il consiste à jeter dans une eau courante (mer ou rivière) quelques miettes sorties des poches d’un vêtement, représentant symboliquement nos péchés, en récitant des versets d’Isaïe et de Michée.
Cette pratique fait référence à la fin de la prophétie de Michée : « Quel Dieu est comme Toi qui pardonnes les iniquités, qui fais grâce aux offenses commises par les débris de ton héritage ? Toi qui ne gardes pas à jamais Ta colère parce que Tu Te complais dans la bienveillance ? Oui Il reviendra, Il nous graciera, Il étouffera nos iniquités. Tu jetteras [« tachlikh » en hébreu] tous nos péchés dans les profondeurs de la mer ».
Notons que certains rabbins ont rejeté la coutume du Tachlikh, y voyant une superstition d’origine non juive. D’autres la comprennent comme un « tribut » payé au Créateur dont l’œuvre commença à Roch-Hachana et eut pour premier témoin les poissons.
Pas plus que le bouc émissaire dont nous lisons le récit au matin de Kippour, ces miettes n’emportent nos péchés, mais en raison de la symbolique du geste, notre communauté libérale a souhaité le maintenir, en l’associant aux prières prononcées le matin même.
Venez participer à ce rituel communautaire, participatif et chaleureux, à la fois très juif et très parisien ! En effet, lorsque le soleil colore les vieilles pierres du quai d’Anjou, le charme de Paris inaugure lui aussi une nouvelle année juive !
Intervenant(es)
Yann Boissiere
Rabbin