Loi Sarah Halimi
Judaïsme En Mouvement rejoint tous les citoyens français qui vont manifester dimanche 25 avril à 14h au Trocadéro et réclame que la future loi s’appelle Loi Sarah Halimi.
La justice a donc tranché. Il n’y aura pas de procès de l’assassin de Sarah Halimi. Sous l’emprise de la drogue, il a été jugé que de son antisémitisme il n’était pas responsable. Absence de discernement qui l’exonère de son crime. Pourtant, sous l’emprise de stupéfiants, l’auteur d’un accident de la route, ou celui qui défenestre un chien, voit sa peine aggravée, mais s’il commet des actes antisémites, sa peine se trouve annulée. Cherchez l’erreur…
Voilà qui s’appelle mettre le doigt dans un engrenage qui conduira un jour à exonérer tous les auteurs d’actes antisémites. Car, l’antisémitisme suppose précisément toujours une absence de discernement, il implique de diaboliser le juif, de croupir dans des fantasmes qui n’ont aucun rapport avec le réel avant de passer à l’acte. Si l’on a un peu de discernement, si l’on sait apprécier les choses pour ce qu’elles sont, au contraire, on ne succombe pas à l’antisémitisme. C’est l’absence de discernement qui fait l’antisémite.
Les arguties juridiques ne peuvent masquer cette vérité.
Il n’y a dès lors qu’une façon de laver, un peu, cet affront républicain. Qu’une nouvelle loi ne permette plus aux auteurs d’actes antisémites d’exciper de leur irresponsabilité.
Et que cette loi se nomme loi Sarah Halimi.
Ce ne sera que justice.
Jean-François Bensahel et Gad Weil
Co-présidents de JEM