Copernic
Informations pratiques :
24 Rue Copernic, 75116 Paris
Itinéraire
secretariat-copernic@judaismeenmouvement.org
01 47 04 37 27
Offices et horaires :
La synagogue de la rue Copernic a été inaugurée le 1er décembre 1907, au premier soir de ‘Hanouka. C’est un des actes fondateurs de l’Union Libérale Israélite (ULI) et plus généralement du courant libéral du judaïsme français, qui signe alors son indépendance vis-à-vis du judaïsme consistorial. Plus de cent années ont passé et la synagogue de la rue Copernic réunit aujourd’hui plus de 1 000 familles environ autour de ses valeurs fondatrices et de ses deux rabbins, Philippe Haddad et Jonas Jacquelin. La synagogue a également maintenu la tradition du ‘Hazan (chantre ou cantor), officiant expert en cantillation liturgique des textes hébraïques, qui aide le rabbin à diriger la prière. Deux très belles voix de basse et de baryton se sont succédées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : celle d’Emile Kaçman puis celle d’Armand Benhamou, qui résonne aujourd’hui avec force dans la synagogue, pour le plus grand bonheur de nos fidèles.
Après avoir prié pendant quelques années dans un local de la synagogue de la Victoire mis à disposition par le grand rabbin Zadoc Kahn, le petit groupe de juifs bourgeois et réformés, réunis sous le ministère du Rabbin Louis-Germain Lévy, s’installe dans un ancien atelier de peintre, rénové, sis au rez-de-chaussée, 24 rue Copernic dans le 16ème arrondissement. Mme Brandon Salvador, riche bienfaitrice, offre alors l’harmonium. Face à l’intérêt croissant pour ce judaïsme moderne, l’ULI se trouve vite confronté à un problème de place. L’agrandissement ne sera possible qu’après la première guerre mondiale. L’immeuble du 24 rue Copernic est acheté en 1921. Une nouvelle synagogue est édifiée par l’architecte Marcel Lemarié, entre 1923 et 1924, grâce aux prêts de Mme Edgar Hitz et de M. Théodore Reinach. La générosité des Mamelsdorf, une famille juive américaine, permettra de résorber les dettes de la communauté et d’inaugurer un nouvel harmonium. En 1961, l’immeuble a été surélevé de deux étages pour accueillir les bureaux et les salles de cours. En 1968, l’ULI achète le rez-de-chaussée du 22 rue de Copernic pour agrandir la synagogue. Dans un style art déco, la synagogue présente une verrière-vitraille en forme d’étoile de David. Soufflée par l’attentat du 3 octobre 1941, puis par l’attentat du 3 octobre 1980, elle a été reconstituée à l’identique et remise en lumière pour le centenaire de l’ULIF.
Fondateur de l’ULI en 1907, Louis-Germain Levy, en est également le premier rabbin. Brillant intellectuel, auteur d’une thèse sur MaÏmonide il est aussi un réformateur actif tant au niveau institutionnel (il participe à la création de la World Union for Progressive Judaism) qu’à l’échelle de sa communauté.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, il passe la main à André Zaoui, jeune rabbin qui fait ses premières armes à Copernic à l’occasion de l’office de Pessa’h en 1946. Celui-ci opère un retour vers davantage de pratique et fonde l’Institut International d’Études Hébraïques, premier centre de formation de rabbins libéraux en France. C’est d’ailleurs de cet institut que sortiront ses deux successeurs : Nissim Gabbay, rabbin de Copernic de 1962 à 1970 et Daniel Farhi en poste de 1970 à 1977. Ce dernier, épaulé par le rabbin Colin Eimer entre 1971 et 1974, stimule la vie communautaire et développe le dialogue interreligieux. En 1974 il part pour fonder le MJLF.
Lui succède alors en 1976, le rabbin Michael Williams, fraîchement diplômé rabbin du Leo Baeck College de Londres. C’est le début d’une longue histoire qui s’achèvera lors des fêtes de Tichri 2012, après 36 années de “règne”. 36 années durant lesquelles il n’a eu de cesse d’être celui qui, inlassablement, transmet, écoute, encourage et interpelle ses fidèles. Cet homme charismatique, historien diplômé d’Oxford, amateur d’art et de littérature classique féru de culture asiatique, promu au rang d’Officer of the British Empire par la reine Elisabeth II en 1996 s’est engagé dans notre communauté avec dévouement, fidélité et un sens aigu de flegme et d’humour britannique.