Tichri 5785 dans votre assiette : la contre-recette
À l’occasion des fêtes de Tichri, le rabbin Philippe Haddad nous partage sa « contre-recette » simple et efficace pour alléger son corps et son esprit !
Le temps des fêtes, surtout celles de Tichri, est un temps de surabondance de nourriture. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais les nuits qui suivent ces gros repas, où s’associent sucre et lipides, me font passer des nuits difficiles. Et le matin, « j’ai la gueule de bois ». De plus, combien de fois disons-nous « il faudrait que je perde ces kilos en trop »… que l’on ne perd jamais, puisque, après les fêtes, on continue de manger comme avant.
Ayant consulté un nutritionniste il y a quelques années, j’applique cette contre-recette après les repas de Chabbat et des fêtes.
Le secret : le lendemain d’un gros repas, j’applique le jeûne glucidique.
- Petit-déjeuner : omelette (2 ou 3 œufs) avec salade verte.
- Déjeuner : blanc de poulet, dinde ou poisson blanc + ½ avocat + asperges, endives ou choux.
- Dîner : blanc de poulet, dinde ou poisson blanc + ½ avocat + épinards.
- En cas de faim : une poignée d’amandes.
- Boisson : 1,5 à 2 litres dans la journée (café et thé sans sucre, ou avec stevia).
Comme il n’y a pratiquement pas de glucides (moins de 30 g), le corps puise dans les stocks glucidiques des repas précédents.
Il est vrai que, le lendemain de Roch Hachana, il y a pour certains le jeûne de Guédalia, et ensuite le jeûne de Kippour. Mais si, en rompant le jeûne, on se jette sur les gâteaux et sucreries, on reprendra les kilos.
Dernier point : grâce à Dieu, celles et ceux qui liront cet article ont largement de quoi manger. N’oublions pas que dans notre société, des hommes et des femmes ne mangent pas à leur faim. Ce surplus de nourriture traduit la part du pauvre (pensons à nos repas de BM et de mariage qui débordent, et dont le surplus est jeté à la fin). Mangeons moins, parce que nous aurons donné en plus au ventre affamé.
Il existe des associations pour cela ou des pauvres que nous rencontrons ici ou là. Prévoir des sachets de gâteaux (non périssables) dans notre sac ou notre voiture, et, au coin des rues, offrir avec le sourire.
Que les paroles du prophète Isaïe (chap. 58) que nous lisons à Kippour soient gravées dans notre mémoire quotidienne :
« Mais voici le jeûne que J’aime, dit l’Éternel : rompre les chaînes de l’injustice, dénouer les liens de tous les jougs, renvoyer libres ceux qu’on opprime, briser toute servitude ; puis encore, partager ton pain avec l’affamé, recueillir les malheureux sans asile ; quand tu vois un homme nu, le couvrir ; ne jamais te dérober à ceux qui sont comme ta propre chair ! »