Édito de Jean-François Bensahel
Jamais Soukkot- זְמַן שִׂמְחָתֵנוּ- , le temps de notre joie, profonde, collective, joie de la communauté, de nos communautés, de toute la communauté d’Israël, n’aura aussi bien porté son nom. Jamais Sim’hat Torah – שִׂמְחַת תּוֹרָה- joie de la Torah, joie spirituelle, joie intérieure, joie grave aussi, n’aura aussi bien porté son nom.
Joie insigne de la libération des otages, joie de la fin des massacres, en Israël et à Gaza, mais deuil partagé aux côtés de tous ceux qui ont perdu un fils, une fille, un parent, un proche.
N’oublions pas Amalek, n’oublions pas qu’Amalek s’attaque à Israël lorsque Israël est divisé, lorsque Israël expose à la vengeance les plus vulnérables des siens, qu’il ne se soucie plus d’eux, ne les écoute ni ne les entend plus (Deut 25,17-19).
Il va falloir qu’un homme ou une femme d’État se lève en Israël pour panser ses blessures, redonne espoir au pays, en cautérise les plaies, sois le gardien de son unité. C’est là le plus grand défi d’Israël, existentiel. Sachons, nous aussi en France, à notre tour, à notre place, toujours être des voix d’union de la communauté.
Voici que s'ouvre un nouveau temps dans l'histoire d'Israël.
Grâce soit rendue au président Trump pour avoir aligné Benjamin Netanyahu, l’émir du Qatar, le président turc, sur la nécessité de la paix et de la libération des otages. Que ce ne soit pas seulement le temps de notre joie, mais qu’advienne le temps d’une paix véritable. Objectif ambitieux sans aucun doute.
Au moment où nous recommencerons à lire ce soir le début de la Torah, que ce recommencement ne soit pas une simple répétition, mais l’inauguration d’un nouvel âge, celui de la paix entre Israël et les États voisins, que nous appelons de nos vœux tous les chabbat matin, et celui de la fin de l’antisionisme.
Et si ce moment était messianique ?
Jean-François Bensahel
Président de JEM